On les dit accros aux écrans, allergiques à l’effort, incapables de s’impliquer dans un projet long terme… Pourtant la génération Z est en train de prouver qu’elle peut tout changer. Avec l’association Éclat, des jeunes créateurs prennent le contre-pied des clichés en créant une plateforme dédiée à la collaboration, à l’artisanat, à la mode engagée.
Une génération qu’on adore juger
On les traite de fainéants, de désengagés, de zappeurs. Et si c’était finalement faux ?
La Gen Z ne sacralise peut-être plus le travail comme ses ainés, mais elle n’a jamais été aussi lucide. Cette génération cherche du sens, de la création et de l’humain. Et quand on regarde ce que entreprend l’association Éclat, on comprend vite qu’on est loin des clichés.
Portée par Annabelle Merlet, une jeune entrepreneuse passionnée de mode et d’événementiel, l’association Éclat a été imaginée comme un tremplin pour les jeunes créateurs. Ce n’est pas une simple vitrine, mais un réseau bien réel, avec des événements physiques, des défilés en perspectives, des collaborations à la pelle. Une réponse concrète à ce monde de la mode souvent inaccessible.
« Même sans école mode, on peut avoir de l’impact. Il suffit de croire à son projet et de s’entourer. » — Annabelle, fondatrice de l’association Éclat
L’association Éclat : la créativité au service de l’engagement
Aujourd’hui, l’association Éclat regroupe six créateurs, tous portés par une envie commune : se faire une place dans la mode en partageant leur univers et leurs valeurs.

Eliott : L’upcycling comme manifeste
C’est le créateur de la marque Ryve. Il travaille exclusivement avec des matières de seconde main. Denim, lainage, teintures végétales, plissage manuel…chacune de ses pièces est pensée comme un vêtement unique, éthique et réfléchi. Il propose une mode non genrée, structurée, accessible, et responsable. Pour lui, l’upcycling n’est pas une tendance, mais une conviction. La marque Ryve s’adresse à une génération qui veut porter du style, sans compromettre ses valeurs.

Noémie : L’extravagance comme acte politique
À 19 ans, Noémie est la rebelle du collectif. Étudiante en DNMADE à Tours, elle voit la mode comme un outil de contestation et d’engagement. Ses créations sont là pour déranger, questionner, dénoncer. Elle n’a pas peur de choquer pour faire réfléchir.
Noémie conçoit des pièces extravagantes, oversize, inattendues, pensées comme de véritables manifestes visuels. Elle travaille des matières fortes et expressives comme le cuir, le simili cuir, la fausse fourrure, et s’amuse à exagérer les volumes pour créer un choc esthétique assumé.
Son style spectaculaire interroge les normes, détourne les silhouettes classiques et bouscule les conventions de genre, de corps, d’autorité.
Elle ne souhaite pas simplement « habiller » : elle veut provoquer, faire passer des messages, laisser une empreinte visuelle, sociale et politique.

Aurélie : Le costume comme terrain d’expression
Après une première expérience dans le luxe, Aurélie a décidé de lancer sa propre micro-entreprise. Elle se spécialise dans la création de costumes d’inspiration cabaret et royale. Sa matière de prédilection ? Les tissus d’ameublement, choisis pour leur rigidité et leur caractère. Elle compose des silhouettes, mêlant faste baroque et touches modernes, entre structure et fluidité. Sa mode est scénique, spectaculaire et pensée pour briller.

Diya : Entre héritage indien et élégance contemporaine
Formée à LISAA Paris, Diya propose une vision poétique et multiculturelle de la mode. Elle mélange broderie artisanales, imprimés floraux et savoir-faire traditionnel indien à des coupes occidentales modernes. Chaque création est un dialogue entre ses origines et sa vision de la mode. Ses créations sont délicates, précieuses et profondément personnelle.

Andreia : La rigueur au service de l’innovation
Étudiante en licence mode, Andreia puise dans l’architecture et l’innovation textile. Son style est plutôt minimaliste, épuré, mais étonne toujours par un détail technique ou lumineux : broderies, LED, perles… Elle aime surprendre avec subtilité. Sa vision ? Une mode sur-mesure, où la précision technique sublime les idées fortes.

Annabelle : La féerie comme fil rouge
Présidente et fondatrice de l’association Éclat, Annabelle imagine une mode magique, sensible et narrative. Son univers s’inspire des ballerines, des clips musicaux et des contes de fées. Elle crée en famille, entourée de sa grand-mère couturière et de sa mère décoratrice. Son objectif est de faire rêver, et de construire un espace où chaque créateur peut, lui aussi, raconter sa propre histoire grâce au vêtement.
L’association Éclat : un projet concret, bien loin des critiques faciles
L’association Éclat s’active déjà autour de son premier grand défi collectif : la préparation d’un défilé ouvert à tous, prévu début de l’année 2026 en Île-de-France. Cet évènement, accessible sur inscription, réunira céateurs, passionnés de mode, professionnels, médias et influenceurs. L’objectif est clair : organiser un événement fort et accessible, où les jeunes talents pourront s’exprimer pleinement, dans toute leur diversité. L’ambition ne s’arrête pas là, si le projet plait, l’association prévoit déjà de faire voyager le défilé dans d’autres villes de France.
À l’opposé des clichés qui décrivent la Gen Z comme individualiste ou passive, l’association Éclat prouve qu’elle sait construire du concret.
Les membres avancent ensemble : ils partagent leurs idées, s’entraident, trouves des prestataires, imaginent la scénographie, les visuels, la mise en scène…
Ils ne sont pas seulement dans le digital. Ils passent à l’action, créent, organisent, et coordonnent. Et surtout, ils le font en équipe.
Mais pour aller plus loin, l’association a besoin de soutien. Elle cherche aujourd’hui des mécènes, des partenaires, des personnes prêtes à croire en cette nouvelle génération de créateurs. Pas seulement pour un défilé, mais pour soutenir une autre façon de faire de la mode : plus humaine, plus audacieuse, plus ancrée dans le réel.
Ce projet ne propose pas que sur une poignée de créateurs. Il porte un souffle nouveau pour la mode, porté par une génération qui a encore tout à prouver, mais surtout, tout à offrir.
Analyse PagesMode
Chez PagesMode, on met chaque jour en lumière les boutiques multimarques, les marques de prêt-à-porter, de chaussures, d’accessoires… celles qui font vivre la mode au quotidien, dans les rues, dans les quartiers dans toutes les régions de France.
Mais on reste attentifs à toute initiative qui fait bouger des lignes, qu’elle vienne d’une grande maison ou d’un collectif de jeunes créateurs. Parce que la mode, ce n’est pas un seul modèle. C’est un écosystème riche : des boutiques indépendantes, des marques familiales installées depuis des générations, des start-ups innovantes, et aussi des jeunes créateurs qui prennent la relève.
L’association Éclat s’inscrit pleinement dans cette dynamique. Elle montre que la relève est là, qu’elle travaille, qu’elle crée, qu’elle collabore, même sans gros moyens.
Alors oui, on ne parle pas (encore) tous les jours des créateurs émergents. Mais quand un projet comme Éclat surgit avec autant d’ambition, de valeurs, et d’humanité, on se doit de le relayer. Parce que c’est aussi ça, le rôle de PagesMode : soutenir toutes les formes de mode, de la plus institutionnelle à la plus alternative.
👉 À vous aussi de jouer : donnez de la visibilité à ce genre d’initiatives, relayez, soutenez, parlez-en autour de vous. La mode de demain se construit ensemble.
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